FIN DE PARTIE DE SAMUEL BECKETT

LUNDI 17 JUILLET 2023, 20H45

Mise en scène Jacques OSINSKI

avec Denis LAVANT (Clov), Frédéric LEIDGENS (Hamm), Claudine DELVAUX (Nell), Peter BONKE (Nagg)

Scénographie Yann CHAPOTEL

Lumière Catherine VERHEYDE

Costumes Hélène KRITIKOS

Photographies © Pierre Grosbois 2022

Publié aux éditions de Minuit, 1957

Après plusieurs monologues beckettiens en compagnie de Denis Lavant, Jacques Osinski fait un nouveau pari, excitant et effrayant : Fin de partie, la pièce de Beckett, sa préférée. Tout à coup, il faut voir les choses en grand. Sommes-nous sur terre ? Sommes-nous sur l’Arche de Noé après la fin du monde ? Peut-être est-ce déjà le purgatoire… La pièce raconte un monde qui s’écroule et donne la plus belle définition du théâtre qui soit : « Le souffle qu’on retient et puis… (il expire). Puis parler, vite des mots, comme l’enfant solitaire qui se met en plusieurs, deux, trois, pour être ensemble, et parler ensemble, dans la nuit. »

« Clov, bouge tout le temps et parle peu. Hamm est immobile et volubile. L’un est aveugle et paralytique, l’autre boiteux. Clov prend soin de Hamm. Hamm a autrefois pris soin de Clov. À moins que ce ne soit l’inverse. Ils passent leur temps à se chercher sans se trouver. Ils ne peuvent se détacher l’un de l’autre. La plus grande peur du tyrannique Hamm est que Clov le quitte. Clov exécute les ordres, parle de partir sans qu’on sache s’il passera à l’acte. On ne sait pas ce que pense Clov. Clov est une tombe. Avec eux, vivent, chacun dans une poubelle, Nagg et Nell, les parents de Hamm. Ils sont à la fin de leur vie, mais pas encore morts. Parfois ils parlent et ce qu’ils ont à dire est beau et d’une tristesse infinie : « Qui appelais-tu, quand tu étais tout petit et avais peur, dans la nuit ? Ta mère ? Non. Moi. On te laissait crier. Puis on t’éloigna, pour pouvoir dormir. (Un temps.) Je dormais, j’étais comme un roi, et tu m’as fait réveiller pour que je t’écoute. Ce n’était pas indispensable, tu n’avais pas vraiment besoin que je t’écoute. D’ailleurs je ne t’ai pas écouté. (Un temps). J’espère que le jour viendra où tu auras vraiment besoin que je t’écoute, et besoin d’entendre ma voix, une voix. (Un temps.) Oui, j’espère que je vivrai jusque-là, pour t’entendre m’appeler comme lorsque tu étais tout petit, et avais peur, dans la nuit, et que j’étais ton seul espoir. » dit Nagg, autrefois patriarche, désormais réduit à vivre dans une poubelle dont il sort la tête uniquement suivant le bon vouloir de son fils. (…) Fin de partie dit la longue marche du temps. Sa fin et son éternel recommencement. Le texte dit aussi peut-être encore, ce qu’il ne dira plus dans Cap au pire : le plaisir de raconter une histoire et de dire des mots dans un théâtre : « Le souffle qu’on retient et puis… (il expire). Puis parler, vite, des mots, comme l’enfant solitaire qui se met en plusieurs, deux, trois, pour être ensemble, et parler ensemble, dans la nuit. »

Jacques Osinski

Production : Compagnie L’Aurore Boréale, conventionnée par la DRAC Ile de France / Ministère de la Culture. Coproduction Châteauvallon-Liberté, Scène Nationale, Théâtre de l’Atelier. Avec l’aide à la résidence de l’Arcal et du Théâtre 14 et avec l’aide de la Spedidam.

ÔKHRA – ÉCOMUSÉE DE L’OCRE – ROUSSILLON

PLEIN TARIF 25€ / ADHÉRENTS 20€ / RÉDUIT 15€ / – DE 26 ANS 10€

Fin de partie. Editions de Minuit

DOSSIER DE PRESSE – FIN DE PARTIE – OSINSKI

Site de la compagnie L’Aurore boréale

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